Exposition collective avril 2014
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L'ambiance ...
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Philippe Ambroix - Balzinger
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Philippe Delessert - Vincent Barthe - Balzinger
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Olivier Duchêne et Balzinger |
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Flo |
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Paul TESTEVUIDE
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Michel Vogel - Carole Lucot - Balzinger
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Eric & Valérie - Orgue de Barbarie |
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Evelyne Bal |
Balzinger

Philippe Delessert
C’est une affaire de conviction : attirer les regards vers la lumière et les ouvertures quoi qu’il arrive…
Ainsi Philippe Delessert transforme-t-il des éléments de la nature en poèmes. Des reflets de troncs
d’arbres dans une flaque d’eau, la loupe d’un tronc ou la tache lumineuse d’une trouée dans un
feuillage, sont prétextes à variations infinies à la surface des terres qu’il maçonne sur un panneau de
bois. Prétextes à rêveries tendres ou mélancoliques mais jamais tragiques, la vie est trop courte pour
en rajouter dans le morbide. Sa palette l’entraîne vers la vie laissant de côté le pessimisme ambiant et
mortifère au profit de l’ardeur et de l’amitié. Rêves d’enfants…
mortifère au profit de l’ardeur et de l’amitié. Rêves d’enfants…
Philippe Ambroix
Peut-être suffit-il de l’entendre parler de son jardin pour pénétrer le langage pictural de
Philippe Ambroix. Le débit syncopé de son discours ponctue le fond d’une pensée vagabonde.
De même dans son travail, les touches lumineuses qui parsèment et rythment les tonalités de fond
agissent comme des notes perlées et « percussives ». Sa peinture est écrite rapidement et
spontanément : elle est la partition de ses états d’âme cursive et toute en vivacité. Sans doute
traduit-elle ses enthousiasmes et ses doutes. Son œuvre est inséparable de l’intimité de son être.
D’une peinture à l’autre s’exprime une gamme d’émotions qui va de la joie à la mélancolie sans
impression de répétition. La peinture de Philippe Ambroix est une histoire sans fin.


De la terre glaise à la terre cuite, il y a l’aventure du feu. Carole Lucot le sait bien,
elle qui pratique depuis nombre d’années la céramique, la poterie, le raku.
Elle tourne, monte à la main des objets poétiques qu’elle lisse ou gratte avant la première
épreuve du feu. Puis elle pose ses engobes et ses émaux en gestes personnels avant de
les enfourner dans son athanor où la flamme révélera les secrets de son talent.
Carole est une alchimiste de l’art : rien n’est logique, tout est mystère et beauté
flamboyante. Elle n’applique pas des recettes, elle les crée… et cela transforme la banalité
du quotidien en sources d’émerveillement.


La pratique quotidienne de la peinture a doté Paul Testevuide d’un «métier» au sens des
connaissances techniques et historiques nécessaires à celui qui voue sa vie à cette
expression. Peintre avant tout, dessinateur à l’occasion, il est à l’affût de ce qui entoure son
existence pour en exprimer sa propre perception. Il n’y a pas de grands ou de petits motifs
à ses yeux : tout est exprimable dès lors que le sujet est ressenti. Dans une écriture ample
et forte il nous parle de jardins, de galets étranges, de peluches abandonnées, de ses chats
ou de cadavres de rongeurs trouvés au matin devant sa porte… et des oiseaux de toutes
espèces aux regards aigus, aux becs acérés. Autant de thèmes traités avec d’audacieuses
touches de couleurs en pâte ou en superpositions de glacis. Son travail est habité d’une vie
autonome qui dépasse dans son lyrisme et son élégance les motivations mêmes de la
représentation. La peinture devient poésie.



Balzinger aime les matières, les patines, les oxydes, les pigments, dont il joue comme un musicien fait vibrer son instrument. Chez lui, tout est perception et spontanéité : il peint comme il raconte, il sculpte pour lui, pour les autres, pour les oiseaux, des éléments humains filiformes comme étirés de la glaise. Sa créativité coule de source, sans effort, sans problème… un artiste comme tout le monde en somme !
Olivier Duchêne